L’avenir de l’industrie des pièces mécaniques avec les voitures électriques

Publié le : 27 janvier 20225 mins de lecture

Selon une étude, les fournisseurs européens pourraient perdre 38 % de leur production de composants de VE et les fabricants 17 %. Comme une voiture électrique est plus simple, elle nécessite moins de composants et prend moins de temps à fabriquer.  

Les facteurs déterminant l’avenir des pièces mécaniques

Les voitures électriques pourraient-elles devenir la Bérézina de l’industrie automobile européenne ? C’est précisément la préoccupation d’un rapport sur « L’impact des véhicules électriques sur l’emploi et la croissance en Europe » préparé par FTI Consulting à la demande de l’ACEA (Association des constructeurs européens d’automobiles). Logique : par rapport aux modèles thermiques traditionnels, les véhicules électriques ont six fois moins de pièces détachées mécaniques mobiles et une réduction de 60 % du nombre total de composants. L’étude, publiée mardi, a comparé la Chevrolet Bolt électrique de GM à la Thermal Golf de Volkswagen. Des recherches ont montré que la maintenance des modèles électriques est également réduite de 60 %. Du coup, on devra réduire les effectifs de 25%, si la production passe entièrement aux modèles électriques. PricewaterhouseCoopers estime que VW ou Mercedes prévoient déjà de faire des modèles électriques 25% de leurs ventes totales d’ici 2025. Parce qu’ils coûteront 20% de plus que le coût de production. Difficile d’obtenir un retour sur investissement. Le site piece-auto-industrie.fr vous permet d’obtenir beaucoup plus d’informations sur l’avenir de l’industrie des pièces de rechange mécaniques face aux voitures électriques.

Les pièces mécaniques face aux voitures électriques

En conséquence, les fournisseurs européens pourraient théoriquement perdre 38 % de la production de composants de véhicules électriques et les fabricants 17 %. Quant au SAV, l’électrification leur sera plus difficile. Se référant à une précédente étude de l’institut allemand IFO, le rapport de FTI Consulting rappelle que 457 000 ouvriers industriels de la région rhénane dépendent directement de la production de voitures thermiques ! Dans l’ensemble, 11 % de la population industrielle active de l’UE dépendent de pièce auto pour vivre. Le rapport arrive au bon moment – et non par hasard – pour rappeler les dangers d’aller trop vite, alors que la commission de l’environnement du Parlement européen doit s’exprimer le 10 septembre sur les futurs objectifs d’émissions pour les pièces automobiles au-delà de 2020. On a déclaré que les véhicules électriques sont 25 % plus simples que les véhicules à moteur à combustion. En ce qui concerne les pièces automobiles mécaniques, les voitures mécaniques sont toujours présentes pour les consommer.

La pérennité des voitures électriques

Autre question clé : la transition vers les véhicules électriques va-t-elle nuire à l’industrie automobile européenne et ouvrir la voie à la domination asiatique et surtout chinoise ? Le 28 mars, on a souligné lors d’une audition au Congrès que l’Europe est largement dépendante des fabricants de batteries asiatiques, en particulier de la Chine. Le dirigeant a appelé à une étude d’impact à 360 degrés, des puits de pétrole aux roues, en passant par la production d’énergie, l’empreinte carbone de l’extraction des matériaux rares, la fabrication et le recyclage des batteries. Il espère également que des recherches approfondies prendront en compte la question géostratégique de la localisation des matériaux rares. On devait garantir un accès gratuit à des prix compétitifs du kilowattheure. Dans l’espace de l’industrie auto, les véhicules électriques mélangent efficacement les cartes. Le 13 décembre 2017, le japonais Toyota a annoncé qu’il allait coopérer avec son compatriote Panasonic pour développer une nouvelle génération de batteries lithium-ion. La fusion renforce l’emprise de l’Asie sur l’industrie des batteries. Sur ce marché, en plus de Panasonic, on trouve aussi les japonais NEC, les sud-coréens Samsung, LG, et surtout d’innombrables chinois. Ces entreprises sont très agressives et pénètrent leurs concurrents. En Europe, seuls l’allemand BMZ et les français et Bolloré (technologie lithium métal polymère) continuent de boycotter.

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